Être trop

trop être soi Aug 18, 2020

 

Est-ce qu’on t’a déjà dit que tu étais trop ? Trop joyeuse, trop riche, trop beau, trop lumineuse, trop speedé, trop allumée comme un sapin de Noël. 

Trop par rapport à quoi ? Quand les gens trouvent qu’on est trop, c’est par rapport aux standards, par rapport au moule, par rapport à la médiocrité. Ils veulent qu’on s’ajuste au plus petit dénominateur commun et surtout, ils ne veulent pas qu’on soit différent. Ce qu’ils nous demandent, c’est de nous contenir. On doit se coincer pour ne pas être trop et ne pas déranger. 

Si on était tous, chacun de nous dans notre lumière, est-ce que trop existerait ? Non. Trop deviendrait une norme. La nouvelle normalité. 

Trop joyeuse. Ça ne serait plus un enjeu parce que tu te permettrais d’être aussi joyeuse que tu peux réellement l’être et je me permettrais d’être aussi joyeuse que je peux réellement l’être et l’autre personne, se permettrait d’être aussi joyeuse qu’elle peut réellement être. 

Quand tu trouves que quelqu’un est trop, demande-toi simplement si ce n’est pas un reflet de toi et que tu n’es pas en train de résister à qui tu es, toi. 

Sous quels aspects est-ce que les autres trouvent que tu es trop ? As-tu envie de leur donner raison ou de t’honorer toi dans toute ta lumière ?

 

Propos recueillis par Sylvie Dolbec
Photo : MI PHAM