Est-ce que tu limites ta vie sans même t'en rendre compte?

dignité jugement résistance Oct 27, 2020

Rien n'est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense.
- William Shakespeare

 

As-tu déjà remarqué qu’on a tendance à fonctionner selon deux pôles : bon ou mauvais. On s’accorde à ce qui nous semble bon, et on résiste à ce qui nous semble mauvais. Mais bon ou mauvais, est-ce que c’est la réalité ? Non. Bon ou mauvais, c’est notre interprétation. Notre jugement. C’est les jugements qu’on attache à la situation. 

Et qu’est-ce qui arrive quand on est dans le jugement ? On se sépare, on se divise, on résiste à ce qui est. On est dans la conclusion de ce qui devrait être. On se limite. 

On met en place des mécanismes pour juger de qui a raison, qui a tort, à propos des points de vue de quelqu’un, des points de vue qu’on a, à propos des autres. Quand on solidifie le jugement, on est dans la contraction. On érige des murs qui nous empêchent de recevoir tout de la vie. 

Recevoir tout de la vie, ça inclut le beau, le mauvais, le laid, l’extraordinaire et le phénoménal. 

Combien de ces mécanismes utilises-tu pour solidifier ton jugement ? 

Combien de résistances as-tu achetées qui créent les limitations de ta vie ? 

Combien de résistances as-tu verrouillées dans ton corps ? 

La non-résistance, c’est un jeu avec lequel je m’amuse. Sans résistance, on peut se sentir nu et vulnérable, mais c’est tellement beau la vulnérabilité. La vulnérabilité, c’est d’être vu tel quel, avec toute notre puissance. C’est la dignité d’être soi, c’est comme avoir un port de tête princier, l’élégance envers soi-même et envers les autres. 

Es-tu prête à renoncer à toutes les résistances à propos de toi qui t’empêchent d’être ton être infini dans toute sa splendeur, dans toute ta « phénoménance » et dans toute ta grandeur ?

 

Propos recueillis par Sylvie Dolbec
Photo : Steven Ritts