Es-tu coincée par la procrastination ?

procrastination questions May 26, 2020

 

Récemment une cliente en coaching de groupe demandait : Comment on fait pour arrêter de procrastiner ? J’ai trouvé sa question vraiment intéressante. 

La première chose que j’ai faite, c’est d’aller voir sur le Web : La vérité sur la procrastination. ou Comment se libérer de la procrastination ? Habituellement, on donne 8 ou 9 stratégies comme celles-ci : 

  1. Faire une to do list
  2. Commencer, n’importe où, mais commencer
  3. Couper les grosses tâches en petites tâches
  4. La vie n’est pas toujours rose. Il faut parfois se faire violence. (Beurk ! Je ne suis pas d’accord !)
  5. Un bon coup de pied au cul, ça fait parfois du bien pour la procrastination. (Désolé, mais pour moi, ça ne fonctionne pas pantoute le coup de pied au derrière)
  6. Donnez-vous du courage
  7. Récompensez-vous
  8. Prenez soin de vous.
  9. Planifiez du temps pour faire la tâche
  10. Coupez les sources de distractions.

 

Pour moi, la procrastination, ce n’est pas ça du tout. 

La procrastination, c’est un signe de sagesse. J’ai lu une citation de Abraham Hicks qui met beaucoup de lumière sur ce qu’est la procrastination : La procrastination, c’est la sagesse de ne pas forcer ce que tu n’es pas prêt à vibrer. 

J’aime beaucoup travailler avec mon GPS intérieur, ma vibration ou mon alignement, alors, en fait, pour moi, la procrastination, c’est quand tu n’es pas aligné à quelque chose, quand tu résistes à le faire. Tu ne parviens pas à le faire. Moi, dans ces cas-là, j’ai beau me donner un coup de pied au derrière, j’ai beau me faire violence, j’ai beau me récompenser, j’ai beau découper les tâches en petits morceaux, je ne parviens tout simplement pas à le faire. 

Quand je procrastine, je m’aperçois que c’est parce que je résiste. Ma première question est donc : Est-ce que tu peux reconnaitre qu’il y une certaine forme de résistance qui t’empêche d’être pleinement alignée à qui tu es et ce que tu veux être ? 

Est-ce que tu es capable, maintenant, de regarder pourquoi tu procrastines autant ? Est-ce parce que tu essayes de faire des choses qui ne te tentent pas ? 

Si par exemple tu procrastines pour aller courir. Tu peux te demander pourquoi tu procrastines et tu résistes autant à aller courir. Est-ce que c’est parce que la course à pied, ce n’est pas pour toi ? C’est peut-être parce que ça ne te tente pas pantoute. Qu’est-ce que tu pourrais faire qui serait assez léger pour toi, qui serais agréable. Est-ce que c’est la danse, du baladi ? Du pole dancing, de la natation peut-être ?

 

Est-ce le moment maintenant ?

Il y en a qui vont mettre des années avant de finalement se séparer, divorcer, donner leur démission du travail, à faire de grands changements, même s’ils y pensent depuis longtemps. Ce n’est peut-être pas de la procrastination. Est-ce le moment maintenant ? 

Ça a pris à peu près un an et demi avant que je donne ma démission à TVA. Je n’étais pas prête à le faire. Je ne l’ai pas fait tout de suite. Plusieurs fois je me suis demandé : Est-ce que c’est maintenant le moment ? Non. 

Et à un moment donné, les portes se sont ouvertes. C’était le bon moment. C’est comme si j’étais passé de non, non, non, non à OUI ! Quand j’ai eu le oui, j’ai donné ma démission. Tu vois, j’étais vraiment alignée. Je savais juste que ce n’était pas le moment avant.

 

Qu’est-ce que ça provoque en toi

Est-ce qu’il y a des choses que vous ne faites pas comme payer des comptes et toute la paperasse ? Demande-toi : Quand tu ne le fais pas, qu’est-ce que ça provoque en toi ? 

Moi, ça me donne du stress, de l’anxiété, un inconfort, ça me donne un sentiment de culpabilité. Je ne suis pas bien. Qu’est-ce que je peux faire alors ? Si je ne suis pas bien et que ça me rend inconfortable, pourquoi je ne le ferais pas maintenant ? J’aime tellement ça me sentir bien que je préfère vraiment passer à l’action dans l’objectif de me sentir bien à court, moyen ou long terme. 

Quand je procrastine, qu’est-ce que ça fait en moi ? 

Ça me fait manquer de souffle. Je suis inconfortable. Je fais de l’anxiété. OK, est-ce que je m’aime assez pour aller au-delà de ceci, pour me prendre en charge et faire en sorte que je me sente bien ?

 

Est-ce que tu t’aimes assez ? 

L’objectif de la vie c’est d’avoir du fun, d’être confortable, libre, détendu, joyeux, léger, avec un haut niveau d’énergie. 

Est-ce que tu t’aimes assez pour te faire du bien ? Est-ce que tu t’aimes assez pour te prendre en charge ? Est-ce que tu t’aimes assez pour faire ce qui est requis pour toi à cette période-ci ? 

Ça serait tellement hot si la réponse était oui. 

Tu peux être consciente que tu procrastines. C’est parfait. Bravo, bravo ! Juste de le reconnaitre et d’en prendre conscience c’est un bon début. Tu pourrais te poser la question : Qu’est-ce que ça prendrait pour que je passe à l’action ? Qu’est-ce qui serait le fun pour moi ici maintenant tout de suite. 

Tu peux aussi te demander quelle est la valeur de s’accrocher à la procrastination ? Quelle serait la valeur de passer à l’action ? Chaque fois que tu procrastines, tu te fais du tort. 

Tu es peut-être aussi juste en train de trouver des excuses. Tu te dis ça ne me tente pas. On peut se parler franchement ? Ce n’est pas le chemin facile de dire ça. Si c’était le chemin facile, ça rendrait ta vie facile. Si tu veux le chemin facile, tu vas te rendre la vie facile en passant à l’action. C’est moins souffrant de ne pas résister et de ne pas retarder. 

Si tu continues à dire que tu es la reine de la procrastination, c’est comme si tu le coulais dans le ciment. Comme si tu ne pouvais pas le changer. 

Alors moi, je vais poser une autre question : 

Qu’est-ce que je pourrais faire pour passer à l’action avec beaucoup de joie ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour passer à l’action avec beaucoup de légèreté ? Qu’est-ce que je pourrais faire qui me ferait passer à l’action avec tellement d’énergie ? De quelle façon peux-tu jouer davantage avec ta vie ?

 

Je sais que je peux le faire

Quand comme moi tu es dans l’énergie de la procrastination, c’est comme et que tu es un peu paralysée. Je reformule : 

  • Je sais que je procrastine, mais je sais que j’ai la capacité de passer à l’action.
  • Je sais que je procrastine, je le reconnais, mais je sais que je peux passer à l’action.
  • Je sais que je peux arrêter de procrastiner et que je ne suis qu’à quelques pas de passer à l’action.
  • Je sais que je procrastine, mais plus je vais utiliser un vocabulaire vibrant, plus je vais passer à l’action avec joie, aisance et gloire.
  • Je sais que j’ai l’énergie nécessaire, les capacités nécessaires, l’intelligence nécessaire pour passer à l’action.
  • Je sais que je suis le seul frein à cette grande énergie que j’ai pour passer à l’action.

Est-ce que tu sens l’énergie changer ? C’est comme si on se donnait la permission de changer. 

Tu l’auras compris, j’adore poser des questions. Les questions nous permettent de voir des possibilités qu’on n’avait jamais envisagées avant. 

Aller, une petite dernière : 

Pour chaque chose que tu procrastines, tu peux te demander : Si je continue de procrastiner, comment sera ma vie dans 3 mois, 6 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans 10 ans ? 

Et toi, si tu passes à l’action maintenant, comment sera ta vie dans 3 mois, 6 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans 10 ans ? J’ai hâte de lire ta réponse.

 

Propos recueillis par Sylvie Dolbec
Photo : Tomas Tuma