Trop?
Aug 20, 2019
Je vis un buzz actuellement. Je n’ai aucune idée si c’est les endorphines de la course à pied qui embarquent, je ne sais pas si c’est le fait d’être constante dans mes vidéos d’avoir un contact un peu plus direct avec vous. Je ne sais pas si c’est mes 46 ans qui s’en viennent bientôt ou encore juste le fait d’être extrêmement bien. Toujours est-il que j’éprouve un très très grand plaisir à faire ces capsules-là au quotidien. La dernière capsule je ne sais pas si vous l’avez vu, mais j’étais vraiment dans une forme incroyable et je vous disais à quel point toutes les sphères de ma vie vont bien et je trouve ma vie absolument palpitante.
Lorsqu’on fait des affirmations comme ça, c’est sûr que ça fait réagir beaucoup les gens qui nous écoutent et je vais reprendre un commentaire que j’ai reçu. Et quand je reprends un commentaire, ce n’est pas pour planter la personne. Je trouve que c’est juste une belle forme d’expérience sociologique qui montre comment et dans quelles circonstances on choisit de se diminuer. Toujours est-il qu’en commentaire de ma dernière capsule où je suis dans une forme splendide, la personne m’écrit probablement avec beaucoup de bienveillance : « Trop. C’est comme pas assez. » Effectivement. Trop c’est dérangeant. Être trop en forme, c’est dérangeant. Être trop en amour, c’est dérangeant. Avoir trop de succès, c’est dérangeant. Trop de tristesse, trop de maladies, trop de peine d’amour... Tout ça, c’est dérangeant.
Du moment où tu es dans le trop, ça dérange. Probablement que vous comme moi dans nos années antérieures ou dans nos vies intérieures, chaque fois que quelqu’un trouvait qu’on était trop, on s’est diminué. On s’est diminué parce que ce n’est pas le fun sortir du cadre et d’être jugé parce qu’on est trop heureux ou trop triste. On essaie de se normaliser le plus possible.
Combien de fois ça t’est arrivé de te diminuer pour te normaliser le plus possible. Un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie. Pour moi, c’est à la folie et en ce moment ce que j’ai envie de dire à tous ces gens qui trouvent que c’est trop c’est : Je n’ai plus envie de me diminuer pour vous.
Non merci. Je ne me diminuerais pas. Merci ! C’est peut-être la quarantaine, la croissance personnelle, le développement personnel, l’expérience énergétique, mais d’aucune façon je ne vais diminuer cette énergie en moi qui est littéralement un geyser pour moi.
Est-ce qu’il t’arrive toi aussi qu’on juge que tu es trop? Qu’est-ce que ça prendrait pour que tu honores la personne que tu es vraiment?
Propos recueillis par Sylvie Dolbec
Photo : Xiarimemecha sur Pixabay